cadavre exquis
March 2020, it’s confinement time in France due to coronavirus. We decide to start a “cadavre exquis”, between the past or present collaborators of “La Physique Autrement”. Every day a scientist or a creative person receives the production of the previous one and must be inspired by it to produce something in turn …
Les 58 contributions toutes asemblées dans cette vidéo
17 mars : Julien Bobroff, physicien
									
					
				
								Marine Joumard, illustratrice
									
					
				
								Pierre Klein, designer
									
					
				
								Frédéric Restagno, physicien
									
					
				
								Rosalie Loncin, cinéaste d'animation (et illustratrice aussi !)
									
					
				
								Frédéric Bouquet, physicien
									
					
				
								Charlotte Arene, cinéaste d'animation
Alexandre Echasseriau, designer
Nathalie Lidgi-Guigui, physicienne
									
					
				
								Marianne Cardon, designer
Hervé Dole, astrophysicien
									
					
				
								un texte proposé par Hervé pour expliquer son choix
Cette vidéo m’évoque, en tant que scientifique, plusieurs choses. La lumière d’abord, en tant que telle mais aussi en tant que vecteur d’information, car l’eau qui réfracte la lumière dans la vidéo engendre un léger arc en ciel qui est utilisé scientifiquement pour analyser la composition à distance des astres lointains.
Ensuite, le mouvement complexe, esthétique et poétique de ce que je crois être de l’eau m’évoque aussi la notion de déformation, ici d’une image, par l’atmosphère terrestre quand on essaie d’obtenir une image nette d’une galaxie lointaine à travers un télescope puissant.
Mais la notion de déformation peut aussi s’appliquer à l’espace-temps lui-même. Cela m’évoque donc les « rides du temps » que provoque par exemple la fusion de deux trous noirs et qui engendre la propagation d’ondes gravitationnelles, récemment détectées de manière routinière par d’impressionnants détecteurs interférométriques d’ondes gravitationnelles comme l’européen VIRGO et l’américain LIGO.
Cela m’évoque également la déformation de l’espace-temps qu’engendrent les immenses regroupements de matière avec des masses gigantesques en astrophysique, comme les amas de galaxies qui regroupent des centaines ou milliers de galaxies. Ces grandes structures, pesant plus de 10^15 masses solaires, soit de l’ordre de 10^45 kilogrammes, s’étendent sur des millions d’années-lumière et créent des images « fantômes » de galaxies encore plus lointaines : les lentilles gravitationnelles. En fait ces amas de galaxies sont composés environ à 5% de galaxies… le reste est du gaz chaud de matière ordinaire (pour environ 10%) et enfin pour environ 80% d’énigmatique matière noire.
Avec ces idées en tête, je propose une image d’amas de galaxie qui contient donc beaucoup de matière noire, de matière ordinaire et de galaxies, mais aussi qui montre la déformation de l’espace-temps sous forme de petits arcs bleutés et courbes. https://apod.nasa.gov/apod/ap190319.html © NASA/ESA Hubble Space Telescope
Héloise Chochois, illustratrice
									
					
				
								Thibault Berrido, illustrateur
									
					
				
								Wiebke Drenckhan, physicienne
									
					
				
								Marjorie Garry, illustratrice
Anniina Salonen, physicienne
									
					
				
								Ursula Caruel, artiste plasticienne
Jean-Michel Courty, physicien
									
					
				
								Marianne Tricot, illustratrice
									
					
				
								Philippe Thebault, astrophysicien
									
					
				
								Arnaud Tetelin, illustrateur
									
					
				
								Roland Lehoucq, astrophysicien
									
					
				
								La première image qui jaillit dans mon esprit en découvrant l’illustration d’Arnaud Tetelin, fut celle d’un interféromètre astronomique comme celui du réseau ALMA (pour Atacama Large Millimeter Array). Situé à 5000 mètres d’altitude sur le plateau chilien du Chajnantor, ALMA est composé de 66 antennes radio. Elles peuvent être organisées dans différentes configurations, la distance entre les antennes pouvant varier de 150 mètres à 16 kilomètres. Les antennes observent simultanément le même objet céleste et le regroupement de leurs données permet de produire une image qui a la même résolution angulaire que celle qu’aurait une antenne unique faisant la taille de l’ensemble, c’est-à-dire 16 kilomètres dans le meilleur des cas ! C’est ce « télescope par morceaux » qu’ont évoqué les disques habités et séparés de l’illustration d’Arnaud. Ce principe a été utilisé à l’échelle de la Terre entière pour créer le Event Horizon Telescope, un réseau de 7 radiotélescopes répartis sur 5 continents. En avril 2019, cette immense antenne virtuelle a réussi l’exploit de faire une image de M87*, le trou noir supermassif situé au centre de la galaxie elliptique M87.
Coline Aubert, créatrice de supports pédagogiques
									
					
				
								Camille Jutant, Maître de conférences en sciences de l'information et de la communication
									
					
				
								Paul Capdenat-Christy, designer
									
					
				
								Sylvain Deville, chercheur en science des matériaux
									
					
				
								Clémentine Chambon, designer
									
					
				
								Pierre Kerner, chercheur en génétique évolutive du développement
									
					
				
								Laure Koroma, designer
									
					
				
								Michaël Bourgatte, Enseignant-chercheur en communication
									
					
				
								Matthieu Lambert, illustrateur
									
					
				
								Claire Marrache-Kikuchi, physicienne
									
					
				
								Océane Juvin, designer graphique spécialisée en typographie
									
					
				
								Jean-Philippe Uzan, astrophysicien
									
					
				
								Adélie Braud, illustratrice
Claire Moutou, astrophysicienne
									
					
				
								Maëlys de la Ruée, designer
									
					
				
								Joël Chevrier, physicien
									
					
				
								Sarah Escamilla, réalisatrice
Roger Mansuy, professeur de mathématiques
									
					
				
								Marie Merigot, réalisatrice et animatrice
Sébastien Descotes-Génon, physicien
									
					
				
								Sacha Berna, illustratrice
									
					
				
								Nicolas Laflorencie, physicien
									
					
				
								Lucile Sauzet, designer
									
					
				
								Daniel Suchet, physicien
									
					
				
								Clément Rosenberg, designer
									
					
				
								Marc-Henri Julien, physicien
									
					
				
								Julie Borgese, illustratrice et graphiste
									
					
				
								Ulysse Delabre, physicien
									
					
				
								Joséphine Delaygue, designer
									
					
				
								Raphaëlle Jarrige, physicienne et médiatrice à la Rotond
									
					
				
								Margaux Khalil, illustratrice
									
					
				
								David Clément, physicien
									
					
				
								Morgane Parisi, illustratrice
									
					
				
								Moreno Andreatta, mathémusicien
									
					
				
								Laura Bertrand, illustratrice
									
					
				
								Julien Bobroff, physicien
									
					
				
								10 mai 2020, fin du confinement, fin du cadavre exquis.
Un grand merci à tous les participants qui ont, complètement bénévolement, accepté de participer à cette chaîne d’images et de science, en répondant à la contrainte en seulement 24 heures, pendant ces deux mois de confinement.